Si tu n’avais jamais eu l’occasion de vivre comme un surfeur pendant toute une semaine, sache que moi, je l’ai fait. Enfin à peu près. Je te propose donc de vivre une semaine de rêve par procuration.
Samedi 28 septembre 2013, 15h30 environ, je descends du TGV et pose le pied en gare de Bayonne. Accompagné de Ludo que j’ai invité, nous allons passer une semaine à la Boardriders House Quiksilver à Hossegor grâce à ma dextérité virtuelle. Enfin, à ma connerie. Car si on est la, c’est grâce au gain du concours Ride Session / Sosh auquel j’ai participé cet été sur Twitter. Il fallait dire ce qu’on était prêt à faire pour venir surfer une semaine, j’ai proposé de faire des Hawaian Barbecue Burgers maison, et mon tweet a été sélectionné. Bref, après le transfert rapide et sympathique en « caravelle » dixit le chauffeur qui assure la liaison, on arrive sur site. Le programme de la semaine : cours de surf et accès en zone VIP sur le Quiksilver pro, une manche de l’ASP World Tour, le championnat du monde de surf. Inutile de vous dire combien de personnes m’ont au préalable demandé d’embrasser ou de saluer Kelly Slater. On sait pas si le beau Kelly sera là mais on sait déjà que les parrains du stage cette semaine sont Tom Carroll, double champion du monde 1983-1984, excusez du peu, et Bixente Lizarazu qu’on ne verra pas avant le dernier jour.
On débute donc par une demi-journée à la cool où l’on visite l’immense camp de surf et ses installations de folies : bibliothèque Kelly Slater, salle ordi + rétroprojecteur, salle de jeu avec baby foot, billard et 5 ou 6 Xbox, une rampe de skate, un terrain de beach soccer, un de beach volley, deux trampolines, deux slacklines, une table de ping et des vélos et skates à disposition. Je ne sais pas vous, mais je vivrais bien ici à l’année moi. Ensuite, pour gagner du temps, on choisit tout de suite nos surfs et nos combis pour la semaine. Quelques précautions d’usage du site et de sa sécurité, un petit moment de libre et hop, pot d’accueil et présentation des troupes. Première surprise, et plutôt agréable, on est en pension complète, du coup pas besoin d’aller chercher à l’extérieur de la bouffe. Ensuite, les deux cuistots qui gèrent le self sont sympas et font de la très très bonne bouffe. Bref, d’entrée tu sais donc déjà que de ce coté la, tu vas être serein pendant une semaine.
Le lendemain, premier court de surf. Enfin, pour me la péter un peu tout en la jouant modeste, je raconte un peu trop à tout le monde que j’en ai déjà fait une fois. Je reste donc un vrai débutant dans mon esprit, ce qui se confirme rapidement par mon niveau exécrable dans l’eau, notamment à la rame, où j’excelle à un niveau personnel pourtant depuis plusieurs semaines. Mais notre prof, non, notre mono, non… Bon j’ai pas de mot pour le dire alors appelons le par son prénom, Laurent, est un excellent conseiller. Très pédagogue et très proche de son groupe, oui je vous ai pas dit mais on est scindés en trois groupes, deux débutants et un bon niveau. Et Mister Tom Carroll. Venu avec un stand up paddle et un sourire exceptionnel. On sent d’entrée que le gars n’est pas là pour se la jouer et venir faire le kéké. Le gars est dans l’eau, avec nous, nous conseille, en anglais, nous donne des petits trucs, surveille les vagues pour nous. Bref ce type a l’âge de mes parents et j’ai déjà presque envie de l’appeler « papa. »
Bref vous l’aurez compris, cette semaine s’annonçait sous les meilleures hospices, et c’est exactement comme ça qu’elle s’est passée. Après un report de la compétition parce que les vagues n’étaient pas assez praticables, alors que nous on prenait des bouillons, on a passé une après midi à discuter et à picoler. Et là la semaine étaient partie. Surf le matin, compétition en VIP quand y avait compèt’. Entre soirée concert gratuit, soirée Roxy, soirée Skate, accès aux compétitions et nuits à descendre des bières avec les potes, est-il besoin de vous détailler ce que sont des vraies bonnes vacances ?
Je vais donc conclure en vous disant quand même qu’on a aussi croisé pas mal de surfers, certains ont eu la chance de voir Kelly Slater de près, mais pas moi. J’aurai quand même vu Jérémy Florès, Gabriel Medina, Filipe Toledo, Mick Fanning et donc Mister Tom Carroll entre autres. Et surfer aux côtés de Tom Carroll, c’est un peu comme si je vous disais : j’ai joué au foot avec Platini, ou joué au tennis avec John McEnroe. Et ben moi je l’ai fait.
Ah si j’oubliais. Il faut que je dise un mot sur Bixente Lizarazu. En étant le plus objectif possible. Liza devait donc être notre 2e parrain de la semaine, il n’est venu que le vendredi matin soit notre dernier jour, n’a pas sorti sa planche, s’est mis à l’eau uniquement pour aider les filles. Et j’ai été le seul à bénéficier de ses conseils, mais uniquement quand une journaliste de l’Equipe 21 était là pour filmer. Bon j’ai fait le job mais ça m’a saoulé qu’il se rapproche en même temps que la caméra s’approchait elle aussi. Je ne suis décidément pas encore un homme qui aime passer à la TV. Donc juste après, je lui ai demandé s’il avait un peu surfé ces derniers temps, il m’a dit « oui chez moi cette semaine. » Ok, le mec est donc parrain d’une session de surf mais reste chez lui à 40 bornes et ne vient que le dernier jour. Bon… Sinon il a été très sympa par la suite dans les différentes discussions. Notamment lorsqu’on s’est lancée sur Lidia, l’espagnole présente qui joue au foot en Allemagne là où elle fait ses études. Petite conversation conviviale en espagnol. J’ai tout compris ce qu’ils ont dit, ils ont apparemment tout compris ce que moi j’ai dit. Propre.
Le souci dans ce genre de vacances, c’est que ça passe toujours trop vite et c’est tellement bien qu’on a envie de tout raconter. Mais avec le recul ça devient un peu répétitif et saoulant pour ceux qui n’y étaient pas. Du coup je vais m’arrêter là.
Le site de la Boardriders Week : http://boardriders-week.com/
Le site des cuistots Phil et Theo : http://www.phil-and-theo.com/
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