Parce que ça va faire 10 ans déjà… 8 Jours, 6 nuits, 4 jours de visites, 3 en hotel club. C’est à peu près ce qui s’est passé sur place. Bon comme c’est long, ce sera en plusieurs parties.
Première fois en avion pour moi, et premier voyage outre-Atlantique ! Pas mal comme première non ?
Il a fallu attendre 19 ans pour que je prenne l’avion pour la première fois et hop c’est pour traverser l’Atlantique. De la folie. Donc grâce au boulot de ma mère, on part en vacances Maman-Fiston pour une semaine.
La première impression quand tu sors de l’avion, c’est qu’il fait humide. Waouh, tu sens direct que l’air n’est pas le même et qu’il va te falloir un peu temps pour t’adapter. Déjà, c’est Novembre et tu t’apprêtes à te balader en chemise Hawaïenne pendant une semaine. Bref un gros kiffe qui se prépare.
Jour 1 : La Havane
Après un voyage tranquille mais long pour un premier (Paris-Madrid Escale d’une heure-La Havane), direction l’hôtel pour un peu de repos et le lendemain on attaquera les choses sérieuses. Au programme d’abord : visite de la place de la Révolution. Théâtre des discours de Fidel Castro qui pouvaient durer plusieurs heures voir plusieurs dizaines d’heures. Statue de José Marti, ferronneries à l’effigie d’Ernesto, pas de doute c’est un lieu stratégique pour les touristes et aussi pour les révolutionnaires Cubains.
Ensuite, direction le Capitole. Oui j’ai bien dit le Capitole, tout simplement parce qu’avant la Révolution, Cuba était une sorte de Porto Rico pour les Ricains et donc le Parlement Cubain est une copie miniature de celui de Washington. Là, on nous donne quelques instants de balade en nous disant qu’on peut aller à peu près partout mais qu’il faut faire attention.
En effet, notre guide n’est jamais venu en France mais parle un français exceptionnel. Au temps où l’URSS existait, il était parti faire des études en Ukraine mais c’est pas le sujet. Il nous explique « en off » que les flics en civile sont partout et que les contacts entre les occidentaux et les cubains sont étroitement surveillés. Et paf, lorsque des membres de notre groupe commencent à discuter, les flics emmènent les gens un peu plus loin pour leur demander ce qu’ils font… Bref, si c’est très joli, Cuba reste une dictature.
Passage par une rue dite « typique » et comme par hasard y a des 10 personnes qui passent déguisées genre « carnaval. » Bref même si c’est joli, ça sent l’attrape touriste. On passe devant une pharmacie qui attitre notre attention parce qu’elle fait plutôt apothicaire, et devant une superette pour acheter de l’eau par ce qu’on a soif… Sauf que c’est là qu’on voit la limite du système cubain, à part de l’eau plate et quelques produit de première nécessité en très petite quantité, il n’y a rien dans la superette.
Derrière on nous accorde à nouveau quelques minutes pas loin d’une église ou d’une cathédrale je ne sais plus. Et tous les touristes vont se taper un Mojito à la Bodeguita del Medio, le bar mythique que fréquentait Ernest Hemingway. Bon nous on passe devant et on va visiter les rues alentours. Le Mojito est pas cher mais on s’en fout, on est venu pour voir pas pour boire (souvenez vous de cette phrase parce que ça va changer à un moment donné.) Ensuite on visite une maison traditionnelle bourgeoise hyper jolie avec un patio de ouf, verdoyant, un ancien fort je crois bien en fait. Ils l’ont plus ou moins transformé en musée mais y a pas grand-chose à voir… Derrière, on voit le fameux Malecon de La Havane, un front de mer de plusieurs Kms, un énorme remblai en quelques sorte. De l’autre coté de la mer : les Etats Unis. Et après visite de la fabrique du Rhum Havana Club (j’avais dis que ça allais changer !) Du coup, là, on va tiser mais en plus c’est gratos ! Là je tombe amoureux de ce rhum et j’en goûte trois ou quatre sortes. Du coup on repart avec trois bouteilles qu’on n’ouvres surtout pas et on revient tranquillement à l’hôtel après un première journée quand même bien chargée.
Jour 2 : Cigares à la Campagne
Deuxième jour, départ hyper tôt, un truc genre 6h du mat’. Ben oui on va à Pinar el Rio pour visiter « The place to visit » : les fabriques de cigares si réputées dans le monde. Sauf que faut se lever, tôt, très tôt ? À Cuba y a pas vraiment d’autoroute et y a 120 bornes à faire. On visite une fabrique de cigare dite « typique » et là on se rend compte qu’on est vraiment pas dans un attrape-touristes car il est interdit de prendre des photos, de filmer ou de parler aux travailleurs. Tout est très étroitement surveillé. Dommage. La visite est courte mais dehors, un gars en face de la fabrique fait lui l’attrape-touriste mais sympa. Le gars roule des cigares frais et les vend quasiment au prix coutant. Histoire de se faire un peu de blé, à Cuba la débrouille est reine. Bref c’est l’occase pour moi de tirer pour la première fois sur un cigare cubain. Et là révélation. Il est frais, légèrement humide, mais qu’est-ce que c’est bon. Bon je manque inévitablement de m’étouffer mais ça valait bien de tester.
Avant de bouger, court passage dans un disquaire/boutique de souvenir… le première d’une longue lignée car si à Cuba on est communiste, on n’en est pas plus cons qu’ailleurs et on a bien compris le concept de la vente aux touristes. Derrière, direction la Valée de Viñales : c’est beau, c’est classé Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1999, la classe. Pour ceux qui y sont allés, (pas moi mais je l’ai vu dans L’Homme au Pistolet d’Or) ça ressemble un peu à la Baie de Ha Long en Asie, mais sans l’eau. On appelle ça les Mogotes. De nombreuses grottes s’y trouvent et donc après un joli panorama suivi de quelques emplettes (ou pas) avec le marché ambulant, direction le cœur de la vallée.
Là on va faire un peu de bateau dans des grottes naturelles où des rivières souterraines passent. C’est beau, mais c’est humide et sombre, et on comprend alors pourquoi il fallait emmener de l’anti-moustique. On déjeune ensuite dans un petit restau à touristes mais pas très fréquenté et très sympa. Un groupe de musique joue, et hop qui se retrouve en moins de deux aux percus ?!!! Ensuite direction une maison familiale de campagne.
Et là on se rend compte qu’à la campagne, on vit mieux qu’en ville. C’est plus pauvre mais franchement quand on vous laisse la possibilité de cultiver pour vous une petite partie des terres collectives, c’est quand même plus agréable qu’élever des cochons en appartement. Oui oui ça se fait selon notre guide. Y a même des gens qui les promènent en laisse comme des chiens. Donc la famille qui nous accueille est hyper modeste, pour ne pas dire pauvre, mais la dame nous explique un peu comment ils se débrouillent. Bon, comme on les connait pas, on peut le dire, ils détournent aussi un peu de tabac pour le vendre au marché noir et cultivent un partie de terres pour faire du potager. Autre avantage de cette famille, elle a un puits à l’arrière de la maison et si t’as pas peur de la turista, ils te font gouter l’eau qu’ils filtrent dans une énorme pierre poreuse. C’est bon et finalement ça file pas la turista. Le père de famille nous montre également comment on fait sécher les feuilles de tabacs après la récolte. Puis bon ya quand même pas mal de route, alors come back to La Havane.
La suite dans de prochains billets parce que là déjà ça fait long non ?
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